Nelly Frenoux
v o i x    t h é â t r e   m u s i c a l  j e u n e   p u b l i c   

PRESSE

ENTRE ARTISTIQUE ET PEDAGOGIE



Métiers de la Petite enfance juin 2012. 

Rédactrice en chef Christine Schuhl.

La voix, le chant, le silence.

Nelly Frenoux

 

L’homme, c’est la voix !

Et le petit d’homme explore sa voix par des cris que l’on essaye de décoder, puis les sons apparaissent multiples et variés. C’est le plaisir des lallations (ou gazouillis), plaisir buccal intense, prémices du langage codé. C’est l’apprentissage de la langue maternelle, et l’appauvrissement des possibilités vocales, immenses et identiques pour tous les bébés du monde.

Le tout petit est un amoureux du son. Et comme il est une boule de sens, il vit le son avec tout son corps ; il veut le danser, le toucher, le goûter, il le chante également. En effet, il est fréquent qu’il associe l’action (frapper, froisser, agiter, danser, etc…) et une production vocale très personnelle qui peut être du domaine de l’imitation ou de sa création personnelle.

Une écoute créative.

Développer l’écoute favorise le créatif.

L’écoute est un état d’attention à son propre corps comme à tout ce qui le dépasse. Les sons proches ou lointains, caractérisés par leur hauteur, leur intensité, leur timbre, leur rythmicité. Les sons de la ville autant que ceux des chants (pardon, champs !).

John Cage disait à la fin de sa vie : « Je n’ai jamais écouté aucun son sans l’aimer ».

Ce qui le passionnait avant tout était d’écouter les sons de la nature, les sons des animaux et le glissement fugace des objets animés. Musicien, compositeur du XXème siècle, John Cage considérait que le silence était une vraie musique et que le silence permettait d’accueillir dans la composition n’importe quel son qui arrive de manière imprévue.

Il est intéressant, en crèche, à l’école maternelle comme au domicile des assistantes maternelles, de prendre le temps, parfois, de simplement se taire, et d’écouter. Le plus difficile sera sans doute de ne pas intervenir entre adultes, c’est avant tout une décision d’équipe, que de jouer à écouter, de jouer à entendre, de jouer à regarder. C’est ce que j’appelle l’écoute active, cet état d’attention à ce qui advient, entendre par les oreilles jusqu’au bout de ses doigts !

C’est aussi pour certaines équipes un choix pédagogique que de développer une atmosphère calme dans leurs équipements ; se dire les consignes en choisissant le bon moment, et parler aux enfants en s’approchant d’eux au lieu de forcer sa voix, au risque d’endommager ses cordes vocales ou d’abîmer l’oreille des tout petits. Apprendre à moduler sa voix dans des nuances « piano » ou pianissimo », dit-on dans des termes musicaux, apprendre à chuchoter, tout simplement.

Facile à dire, pas si facile à vivre au quotidien, car il s’agit de « poser sa voix » comme on pose ses valises ; le corps rencontre la détente, la fatigue est moindre.

Il s’agit de choix, comme on pense l’aménagement d’un espace pour éviter les bousculades. N’est-il pas intéressant de se questionner sur la liberté qu’on a encore de choisir ses priorités et de s’y tenir ?

Le chant.

Marie-France Castarède, psychanalyste et chanteuse dit, dans « La Voix et ses sortilèges » : « La voix, c’est l’homme… Le chant est l’âme ou le véhicule de l’âme… Le corps qui n’est pas habité par une voix dépérit et meurt, car c’est le sujet qui soutient le corps et le fait exister. Au sein de la musique vocale, la parole et la musique se trouvent dans une relation dialectique : la musique vocale unifie, en une temporalité unique, deux systèmes très différents, le langage qui isole, distingue, dénomme, et la musique qui exprime la vie intérieure, sans pouvoir la nommer »

On sait et on constate, lorsqu’on pratique l’éveil musical à la crèche ou à l’école maternelle, l’intérêt des jeunes enfants pour la voix chantée de l’adulte. Elle leur apporte par la mélodie, des sensations auditives et sans doute des émotions que chacun peut remarquer.

Le chant peut apparaître comme une notion abstraite, car on ne peut pas le « toucher ».

Il vous touche !

Telle l’arrivée d’une émotion qu’on ne contrôle pas.

Le chant permet ce partage d’émotions au sein d’un groupe.

Le tout petit est touché par la voix de l’autre, et lorsque l’on sait que le toucher est le premier sens qui permet à l’enfant de grandir au monde, on a envie de venir toucher le tout petit, de le prendre dans son chant, et le bercer de berceuses !

Ça l’enveloppe, ça le rassure, ça le grandit, ça l’émeut d’entendre la vie par le chant : ça lui donne corps.

L’oreille ne sait même pas qu’elle écoute, c’est le corps qui vibre tout entier.

La bouche des tout petits est souvent ouverte lorsqu’ils écoutent une voix parlée ou chantée ; ils avalent, ils mangent cette nourriture vigilante de l’adulte envers eux.

Donner du beau. Donner du sens, un sens qu’on oublie parfois de nommer :  l’attention.


L’Est Républicain Bar-le-Duc, Vie scolaire.

L’éveil aux sons, éveil des sens.

Découverte musicale pour les bambins du pôle petite enfance Louise-Marie, dans le cadre du Plan Local d’éducation artistique.

Quelques notes de musique seulement et les voilà littéralement captivés. A écouter Nelly Frenoux jouer de sa flûte, les tout-petits du Pôle petite enfance Louise-Marie à la Côte Sainte-Catherine en oublient même qu’il est l’heure de déjeuner. Les enfants ont adoré toucher les pommes de pin ; ils ont aimé manipuler les sacs à sons. « C’est un éveil musical multisensoriel. On travaille tous les sens, écoute, regards, toucher, kinesthésie… » Intéressant pour développer la personnalité. La méthode fonctionne, il suffit de voir comme l’attention de ces bout’choux est captée pour le comprendre. « C’est une véritable nourriture . On nourrit l’aspect émotionnel et ainsi on grandit » ajoute Nelly Frenoux.

Son intervention s’inscrivant dans le cadre du PLEA (plan local d’éducation artistique) mis en œuvre par le CIM pour la Ville. « C’est Raoul Binot, le directeur du CIM qui m’a sollicitée, sa demande m’a beaucoup intéressée, s’inscrivant dans ce que je développe depuis toujours, le lien entre la pédagogie musicale, et l’artistique, à travers un spectacle jeune public. » glisse t’elle. L’Ecole de Musique mène depuis trois ans une démarche d’initiation musicale auprès de la petite enfance. C’est là l’aboutissement d’une démarche pédagogique, qui s’accompagne d’un volet artistique avec le spectacle « Pêcheurs de sons » qu’elle présentera su 31 mars au 3 avril prochain.

Si Patricia França, une de ses musiciennes, intervient régulièrement et à la demande dans les structures et les écoles, Nelly Frenoux, elle, intervient ponctuellement pour le compte de la compagnie grenobloise La Voix du Hérisson. En commençant d’ailleurs en novembre dernier par assurer une formation avec des maîtres, des ATSEM et des éducatrices. « C’est un vrai plus, très important, et je le ressens dans mon travail, au niveau développement des enfant » observe Marie-Claire, éducatrice à la fois à Louise-Marie et à l’école Louis-Pergaud ; Quelques notes de musique…F.X.-G.

 

 


Le Dauphiné Libéré

Moirans : Une soirée conférence

Une soirée grand public ouverte à tous, parents et professionnelles de la région, avec Nelly Frenoux présentant son film « Goûteurs de sons » et une conférence sur l’éveil musical suivi d’un échange avec le public et les stagiaires présentant quelques chants appris lors du stage.


Nelly Frenoux ou l’art d’égrener les sons.

Tambourins, balafons, ocarinas, bâtons de pluie sont autant d’instruments attirant l’attention des tout-petits lors des séances d’éveil musical proposées par Nelly Frenoux, musicienne et chanteuse soprane.

Invitée par l’AIPE (Association Intercommunale à la Petite Enfance) pour donner une conférence sur l’éveil musical du jeune enfant, elle aura par son talent et sa capacité hors norme à communiquer, fait l’unanimité.

Educatrice de jeunes enfants en crèche pendant de nombreuses années, elle anime au sein de La Voix du Hérisson des stages de formation à l’éveil musical à destination des professionnels de la petite enfance. Mais pas seulement. Elle propose également dans les crèches des séances d’éveil musical en direction des petits de moins de trois ans.

Ce travail a fait l’objet d’un film « Goûteurs de sons » réalisé par Pierre Garbolino en 1996. Il fut présenté en début de soirée et a servi de support à la discussion. Ce film illustre des notions essentielles telles que la qualité d’attention portée aux enfants par les adultes pendant les séances, la force stimulante du groupe et le regard porté sur chacun, le rapport affectif ainsi créé l’accès au langage porteur de sens, la recherche du plaisir, vecteur d’émotion.

« Ce film porte avant tout sur les arguments fondateurs de ma pédagogie musicale. La notion de plaisir est essentielle. Il commence lorsque le jeu s’installe et fait pousser les premières bribes de langage » explique Nelly Frenoux, que l’on sent passionnée, vraie et empreinte de sensibilité.


Le Dauphiné SAVOIE Journée Conférence

Désamorcer les germes de la violence, Chambéry.

Jean Epstein, psycho-sociologue, et intervenu mardi à Chambéry devant des professionnels de la petite enfance de la région Rhône-Alpes. A l’issue d’un travail de plus de six ans, il dresse l’inventaire des apprentissages indispensables, pour permette à l’individu de trouver sa place dans la société.

Environ 200 « professionnels » de la petite enfance ont assisté à cette journée de formation animée par Jean Epstein et Nelly Frenoux.

 

L’exemple de l’éveil musical :

Outre Jean Epstein, Nelly Frenoux, musicienne et formatrice à l’éveil musical, participait à cette journée, où un film consacré à son activité a été présenté. « Goûteurs de sons », réalisé par Pierre Garbolino a été tourné dans les crèches de Saint Martin d’Hères (Isère), où Nelly Frenoux intervenait. C’est une illustration très concrète de son travail et de l’attention dont sont capables les enfants lors de ces séances. « Je suis tenté de dire que la musique n’est qu’un prétexte pour développer des compétences essentielles » explique Nelly Frenoux. « Il s’agit d’initier les tout petits à l’écoute, à l’attention, mais aussi aux notions de plaisir, de partage et de langage ». « l’éveil musical est une des méthodes de transmission des apprentissages fondamentaux’, confirme Jean Epstein. ‘Cette activité a le mérite, en particulier, de valoriser les enfants. »

 

Le Dauphiné

Le stage du festival « P’tits mots, P’tits mômes »

Chaque année, un stage destiné aux professionnels de la petite enfance et proposé dans le cadre du festival « P’tits mots P’tits mômes ». Cette année, il s’intitulait « Eveil musical et multisensorialité » et c’est déroulé le 29.Nelly Frenoux de La Voix du Hérisson a animé ce stage auquel vingt professionnelles de l’enfance, du canton mais aussi de plus loin, ont participé. Après un temps de relaxation et un travail sur la voix, Nelly Frenoux a invité les stagiaires à créer de courtes histoires sonores par petits groupes puis à les enregistrer. Parallèlement, Nelly Frenoux est aussi artiste, soprano, musicienne, et crée des spectacles de théâtre musical à destination des jeunes enfants.

 

L’Est républicain, Vie scolaire.

L’école en musique

A Jean-Errard, les petits se familiarisent avec les sons.


Ce ne sont que de petits enfants, alors évidemment le bruit ils connaissent, tout comme le maître de la classe qui, régulièrement, et obligé de ramener son petit monde à un peu de calme. Sauf quand c’est l’heure de l’éveil musical. Là, dans la classe de Vincent Purson, le maître des tout-petits à la maternelle Jean-Errard, c’est le silence absolu. Non pas qu’ils n’ont plus le droit de parler, mais les écoliers n’en ont plus envie, ils sont là pour faire de la musique. Pas tout seuls…Régulièrement avec Patricia França, intervenante au CIM et plus ponctuellement avec Nelly Frenoux, de la compagnie grenobloise « La Voix du hérisson ». Celle-ci est d’ailleurs à l’école cette semaine pour donner une autre dimension à ce plan local d’éducation artistique.

Et voilà qu’avec elle, les sonnettes de vélo se mettent non plus à sonner, mais à faire de la musique, tout comme ces tuyaux en plastique emplis de billes, ou encore ces petits sachets garnis de coquillages ;  « c’est ce que nous recherchons, faire de la musique avec des objets qui ne sont pas des instruments » précise l’enseignant de la classe.

Si les enfants ont déjà un petit aperçu de ce qu’il est possible de faire, ils découvriront d’insolites sons en assistant au spectacle de Nelly Frenoux « Pêcheurs de sons, duo pour une voix et un paysage sonore »